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Assemblée générale d’Adsa
30 octobre 2005 Foulayronnes
Rapport moral et d’activités du Président
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Notre
Assemblée générale d’aujourd’hui se tient exactement huit ans après la création
d’ADSA, le 29 octobre 1997 par une poignée d’Agenais, passionnés par l’œuvre et
par la personnalité de Georges Brassens.
C’est
aussi l’anniversaire de la disparition de Georges Brassens. Vous devez, comme
moi, vous rappeler comme si c’était hier, dans quelles circonstances exactes
vous avez reçu en pleine figure la triste nouvelle, un vendredi noir d’octobre
1981.
Mais ce
soir nous ne serons pas tristes, car Georges et ses chansons sont bien présents
parmi nous…
Huit ans
après, quel chemin parcouru ! ADSA est devenue une association connue et
reconnue dans le petit monde des amateurs du Sétois.
Il me
plaît toujours de rappeler que ce fut la rencontre fortuite avec Jacques Muñoz,
dans un bistrot Agenais, au sortir d’une réunion de parents d’élèves, qui me
permit de concrétiser cette idée que j’avais en tête depuis la fin des années
80 : lancer une association Brassens dans le Lot-et-Garonne.
Par la
vertu d’internet et grâce au génie de notre secrétaire Pierre Dupouey, de
locale au départ, notre association est devenue nationale et même plus, car son
rayonnement couvre non seulement tout l’Hexagone, mais aussi les coins les plus
reculés de notre planète.
Les adhérents.
Nous
sommes 312, dont la plupart hors 47, ce qui explique les 138 pouvoirs reçus
pour cette AG. Nous avons des adhérents un peu partout en France, bien sûr,
mais aussi en Europe et jusqu’en Argentine. Je voudrais saluer en particulier une
de nos amies de là-bas, Mabel Bartolomé, qui a repris le flambeau de Rosel
Albero pour animer le cercle des Amis de Brassens de Buenos Aires et grâce à
qui une radio de la capitale du tango a consacré récemment toute une émission à
Eva Dénia et à ADSA.
Votre
cotisation annuelle de 50 francs, devenus 8 euros, inchangée depuis 1997 (bel
exemple de lutte contre la hausse des prix) se veut symbolique mais nous est
une aide précieuse dans la gestion de l’association et est surtout le
témoignage de la sympathie et de la solidarité de nos adhérents, dont la
plupart, je le répète, sont loin de notre base Foulayronnaise.
Le site.
Plus de
235.000 visiteurs aujourd’hui. Ce qui est énorme pour un site associatif. Il
est mis à jour toutes les semaines, par Pierre Dupouey, avec les nouveaux CD, les
livres et les autres événements concernant l’actualité de GB. Pierre vous en
dira plus tout à l’heure.
Le bulletin.
En août
2001, nous avons eu l’idée d’envoyer un bulletin par messagerie à nos amis
internautes. De 220 au départ, le nombre de nos correspondants recevant tous
les 15 jours nos informations, s’élève aujourd’hui à 1.950. Nous avons des lecteurs quasiment un peu
partout, sauf, au hasard, en Iran et en Corée du Nord, mais ça viendra
sûrement. La trentaine de nos adhérents qui n’ont pas internet, reçoivent tous
les deux mois notre lettre par courrier postal. Nous en sommes au 110° numéro
de cette lettre-bulletin, qui se veut un trait d’union entre amis, même si nous
ne connaissons pas la plupart de nos lecteurs.
Les messages régionaux.
En
complément de ce bulletin, nos abonnés reçoivent des infos sur tous les
concerts ou manifestations Brassens organisés près de chez eux. Ainsi, ce sont
2 ou 3 messages spécifiques qui partent toutes les semaines dans la plupart des
régions de France.
De cette
façon, nous nous mettons au service de tous les chanteurs, professionnels ou
amateurs, connus ou pas, qui perpétuent l’œuvre de Brassens par le spectacle
vivant. Beaucoup d’entre eux l’ont compris qui ont eu le geste de
reconnaissance et d’amitié d’adhérer à ADSA. Grâce à l’info donnée par Valérie
Ambroise, l’un de nos derniers messages destiné à nos 300 abonnés Parisiens a
assuré le succès d’une sympathique manifestation dans la mythique Impasse
Florimont, le 1° octobre dernier : la pose de chats sculptés sur le toit
de la maison de Jeanne, qui est celle aujourd’hui de Pierre Onteniente.
La correspondance.
Nous
recevons quotidiennement une centaine de courriers, essentiellement par le net,
qui nous informent de ce qui se passe autour de Brassens dans les régions ou
qui nous permettent d’échanger avec nos correspondants sur le contenu du
bulletin et sur nos activités. Ces messages demandent parfois une
réponse : nous nous efforçons de la donner aussitôt.
Médiathèque.
Les
statuts de notre association prévoient que le fonds documentaire d’ADSA, qui
est surtout ma collection personnelle, mais vous savez que je suis un
« partageux », est mis à la disposition des adhérents. Vous avez donc
accès aux divers documents sonores, visuels ou écrits qui constituent ce fonds
(CD, videos, DVD, livres, articles de presse, etc). Le prêt de ces documents
est gratuit, nous demandons simplement le remboursement des frais d’envoi.
Je
voudrais, à ce propos, remercier les amis qui nous ont proposé de transcrire
sur support numérique (CD ou DVD) les K7 audios et videos. Merci aussi à ceux
qui, ayant des documents rares ou inédits sur Brassens, nous les confient pour
en faire profiter le plus grand nombre.
Brassens dans La Pléiade.
Notre
« Supplique pour l’édition des œuvres de Brassens dans La Pléiade » a
reçu plus de 20.000 signatures, dont certaines célèbres comme celle de l’écrivain
Louis Nucéra, celle de l’ancien ministre de l’Intérieur, maire du XVIII°
arrondissement de Paris, Daniel Vaillant, ou celles de Pierre Tchernia, de Yves
Duteil et de Serge Lama.
Mais il
faut reconnaître que Gallimard, l’éditeur de La Pléiade, se fait tirer
l’oreille. Peu importe ! nous continuerons à populariser cette initiative
d’ADSA. Il faudra bien qu’un jour ou l’autre Brassens soit reconnu pour ce
qu’il est : le grand poète populaire du siècle passé, en compagnie de
Jacques Prévert et de Louis Aragon.
Les livres.
A propos
de littérature, nous nous sommes mis au service d’auteurs non distribués dans
le commerce, comme Jean-Claude Vernet, Paul Ghézi ou Loïc Rochard, ou
d’éditeurs spécialisés dans la chanson française, comme les éditions Arthémus,
de nos amis Annie et Patrick Clémence, afin de faire connaître leurs
publications. Partout où ADSA est présent, leurs ouvrages le sont aussi, tout
comme l’est l’indispensable revue « Les Amis de Georges ».
Emissions de radio.
Depuis
septembre 2001, Radio-Bulle, radio associative et laïque, ayant un rayon
d’écoute d’une cinquantaine de kilomètres autour d’Agen, nous offre son antenne
pour une émission hebdomadaire d’une demi-heure, consacrée aux interprètes de
Georges.
Nous en
sommes à la 155° émission qui nous permet de faire entendre tous les dimanche
matin des chanteurs ou des groupes ignorés des grands médias. Au total, ce sont
140 interprètes différents que nous avons fait découvrir, pour certains, à nos
auditeurs. Cette émission est rediffusée deux fois dans la semaine.
Festivals et autres manifestations Brassens.
Nous
participons à tous les Festivals Brassens qui nous sollicitent et auxquels nous
apportons tout notre soutien tant par la publicité que nous leur faisons sur
notre site et dans nos bulletins que par les relations que nous nouons entre
les organisateurs et notre carnet d’adresses. Nous nous attachons
particulièrement à aider les « jeunes » Festivals qui
démarrent : nos amis de Crespières (78) Soucieu en Jarrest (69) et de St
Jory pourraient vous le dire.
Le stand
d’ADSA, présent dans ces Festivals est mis à la disposition de tous les
interprètes programmés qui peuvent y vendre et y dédicacer leurs albums.
Les autres associations.
Nous ne
serons jamais assez reconnaissants à Jean-Paul Sermonte et à son association,
« Le mot de passe », présidée par notre excellent ami Jean-Michel
Pansard, d’avoir créé la revue « Les Amis de Georges » avec laquelle nous
entretenons des relations suivies et une coopération profitable à nos deux
associations.
Nous avons
aussi des contacts réguliers avec les autres associations qui restent dans
l’esprit du « Bon maître » : en particulier « Vivre à Chirens »,
animée par Max et Nadine Chorier, les vaillants organisateurs du superbe
Festival de Charavines, près de Grenoble, dont notre ami Paco Ibañez fut
l’inoubliable vedette de la récente 10° édition, « Un p’tit coin
d’paradis », organisatrice de Crespières, « Les Copains
d’après », de Perpignan, qui eurent l’honneur d’offrir à Eva Dénia et à
son trio l’occasion de chanter pour la première fois en France et dont je salue
la présence ici ce soir d’une délégation conduite par Michel Mariette, son
Président, « Tant qu’il y a des Pyrénées », de notre copain
Toulousain Jean-Jacques Carrère (qui ne peut participer à nos travaux
aujourd’hui, car il est en ce moment à Zaragoza, pour l’édition espagnole de ce
Festival franco-espagnol), « Les Copains de Georges » de La Valette,
dans le Var, qui nous donnèrent l’an dernier la possibilité de nous produire
devant le public Toulonnais, Gérard Magnet et toute son équipe des « Fils
de Georges » de Soucieu-en-Jarrest, près de Lyon, dont le premier Festival
fut une réussite totale et pour terminer, notre ami André Bec, animateur
infatigable des « Copains d’Accord’s », chorale d’enfants de
Baraqueville, qui nous dessina notre logo.
Les CD que nous produisons.
Je vous
l’ai dit en préambule, c’est suite à ma rencontre avec Jacques Muñoz qu’ADSA
s’est créée. Aussi, une des premières décisions de notre Bureau, en 1999, fut
de financer la sortie d’un CD de notre chanteur. Nous pensions en rester là, or
nous en sommes au 3° album de Jacques, les deux premiers étant épuisés. Les
bénéfices obtenus par leur vente sont réinvestis dans la production des
suivants. Notre trésorier, Jean-Claude Dubourg, vous en parlera dans son
rapport financier.
Les
recettes de ces disques nous permettent d’avoir une trésorerie saine, qui
suffit largement aux dépenses de votre association, association dont les
animateurs sont des bénévoles, cela va sans dire, mais ça va mieux en le
disant !
Nous ne
vendons donc que les CD de Jacques … mais nous avons fait une entorse à cette
règle.
Je ne
connaissais Eva Dénia que par internet et quand elle m’annonça qu’elle chantait
Brassens et qu’elle préparait une maquette de CD, je dois vous avouer que j’étais
sceptique.
En
écoutant le récital d’Eva et de son trio ce soir en clôture du concert que nous
vous offrons, vous allez comprendre pourquoi, dès réception de la maquette de
son disque, j’ai fait 1700 kilomètres pour la rencontrer et pourquoi nous
l’avons encouragée à éditer son CD et mis ADSA à sa disposition pour la faire
connaître, elle et ses musiciens, Carles et José Luis, en France et ailleurs.
Nos soirées.
Petit
retour en arrière : lors de nos deux premières années d’existence, nous
avions ouvert notre association et notre programmation à des personnes et à des
chanteurs dont Brassens n’était pas le premier souci et dont les buts n’étaient
pas conformes aux statuts d’ADSA.
Fin 1999,
nous avons donc recentré nos activités, autour du répertoire de Brassens chanté
par Jacques Muñoz, tout en faisant une exception pour Marie-Jo, qui nous
apporte sa présence sur scène et son talent pour chanter Piaf, Brel et Barbara
et aussi la petite touche féminine qui manque tant à Jacques Muñoz et à sa
moustache…
Au total,
ce sont donc aujourd’hui 174 soirées que nous avons proposées à nos
partenaires : Associations diverses, Comité des Fêtes, Mairies, Syndicats
d’initiatives, Comités d’entreprises, Parents d’Elèves, etc... Jamais nous
n’avons eu un problème et je crois pouvoir dire que, jamais, les associations
invitantes n’ont eu à se plaindre de notre prestation.
De Dijon à
St Béat, à la frontière espagnole, et de Pissos, dans les Landes à La Garde,
près de Toulon, en passant par Sennely, dans le Loiret et de Nantes à Montaigu,
106 de ces soirées ont été consacrées à notre « Hommage à Georges
Brassens, poète français du XX° siècle » causerie récital que nous avons
créée en 2001, à l’occasion du 20° anniversaire du départ de Georges, parti en
vacances éternelles faire du pédalo, sur la vague en rêvant.
Sans
sponsors, car nous ne voulons pas vendre notre âme au diable, ni subventions,
car nous ne voulons pas faire payer aux contribuables notre passion pour GB,
nous avons choisi de proposer à nos partenaires ces soirées sans chichi ni
tralala, soirées qui rencontrent partout du succès : près de 15.000
spectateurs peuvent en témoigner.
Comme je
le dis souvent, et je ne le répèterai jamais assez, nous voulons rester fidèles
à la loi de 1901 sur les associations et surtout à l’esprit libre de Brassens :
nous n’avons aucun but financier et aucun goût pour la gloriole, notre seule
motivation en créant ADSA et en développant ses activités est de rendre à
Monsieur Brassens tout le bonheur qu’il nous a donné.
Comme le
disait si bien le regretté et talentueux André Tillieu, dont je garde
précieusement la correspondance qu’il m’envoyait très régulièrement de
Bruxelles, « c’est notre façon à nous de lui payer notre dette ».
Les amis
de Brassens, les vrais, Pierre Onteniente, « Gibraltar » son fidèle
secrétaire, Victor Laville, son copain de classe de Sète qui le présenta à
Patachou et Josée Stroobants sa photographe personnelle, qui nous fait
l’honneur d’être avec nous sur scène quand elle est disponible, l’ont bien
compris, eux, qui ont voulu librement et sans que nous les sollicitions, adhérer
à ADSA, comme l’avait compris aussi, Emile Miramont, « Corne
d’Aurochs », qui a rejoint Georges l’an dernier, quelques jours avant le
Festival de St Jory, où il devait intervenir à nos côtés pour notre
causerie-récital.
Avec la
petite équipe qui m’entoure, et qui me supporte parfois, nous avons donc fait
d’ADSA, l’association Brassens par excellence, qui a une activité permanente au
service de tous ceux qui font vivre l’œuvre de l’humble troubadour et qui
informe le plus grand nombre possible, par notre site et par notre bulletin de
tout ce qui se fait autour de Brassens.
Nous avons
encore beaucoup à réaliser, car ce ne sont ni les idées, ni la passion qui nous
font défaut. J’y consacre personnellement, depuis ma retraite, la plus grande
partie de mon temps.
Avec vous
et avec d’autres encore, toujours plus nombreux, nous sommes prêts à continuer
cette mission de salubrité publique : célébrer l’œuvre de Georges Brassens,
dont les chansons sont le meilleur vaccin contre la connerie humaine, comme le
disait Pierre Desproges.
Avant de
vous laisser la parole, je voudrais remercier publiquement, pour toute l’aide
qu’ils m’apportent, Pierre Dupouey, notre secrétaire, gestionnaire du site et Jean
Claude Dubourg, qui m’a plus que secondé pour la préparation matérielle de
cette assemblée générale et du concert qui suivra notre buffet que nous
partagerons ensemble après les travaux de notre AG.
Je vous
remercie de votre attention et suis à votre disposition pour répondre à vos
questions.
Pierre
SCHULLER
Quelques minutes du concert qui clôtura notre Assemblée générale du 30 octobre 2005 |