Joseph DEISS
Marguerite Fleur des chants
Présentation par Raymond Delley : « L’auteur s’est promené dans les jardins, dans les bois, sur les sentiers des chansons de Georges Brassens. Parmi les fleurs qui peuplent ces lieux enchantés, certaines sont prestigieuses, comme le lys, la rose, l’immortelle; d’autres pimpantes et avenantes, tels le myosotis, le lilas, la primevère; mais celle que le chansonnier cueille le plus volontiers pour en peupler ses mélodies, c’est la plus simple, la plus modeste, la plus familière: la marguerite. C’est qu’elle lui ressemble; comme le poète, elle se plaît au bord des sentiers buissonniers, sur les chemins des écoliers, à l’écart des grands-routes et des places publiques, dans le secret et la quiétude des frais ombrages et des jardins de curé.
Joseph Deiss nous invite à le suivre dans ses pérégrinations sur les traces de la marguerite; il l’observe dans tous ses états, la scrute sous toutes ses coutures, nous en dévoile des secrets dont jamais nous n’aurions cru capable une fleurette si candide. En sa savante compagnie, nous apprenons que la petite marguerite a affaire aux suites mathématiques de Fibonacci, aux arcanes du nombre d’or et de la divine proportion, que son arbre généalogique n’en finit pas d’étendre ses branches, de la discrète pâquerette au lumineux tournesol. Nous nous surprenons à effeuiller la marguerite sous la surveillance bienveillante des probabilités statistiques.
Mais le monde de la marguerite ne s’arrête pas aux fleurs; on y rencontre aussi des princesses, des stars, des saintes… et même des vaches; on y admire des lieux-dits, des îles, des cabanes de haute montagne; à cet inventaire prodigieux figurent encore des outils, des mets, des sauces, des pizzas, tout un univers hétéroclite et chatoyant dans lequel l’auteur nous guide en souriant, mêlant malicieusement la fantaisie, la confidence et l’érudition.
Si le grand Georges revenait parmi nous, nul doute que, à la surprise générale, il ferait une place à notre ancien Président de la Confédération dans la joyeuse bande du vieux Léon, de l’oncle Archibald et de tonton Nestor. »
Notre avis : Un des meilleurs, des plus originaux et des plus personnels livres sur Brassens, sa personnalité et son œuvre, écrit sous le prétexte d’une balade parmi les fleurs par l’ancien Président de la Confédération suisse.
112 pages
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