Pascal BONIFACE
Léo Ferré, toujours vivant
Présentation de l’éditeur :
« Il faudra réécrire l’histoire littéraire un peu différemment à cause de Léo Ferré », proclamait Aragon. Auteur-compositeur-interprète d’exception, souvent éclipsé dans la mémoire collective par un Brel ou un Brassens, Léo Ferré a pourtant écrit quelques-unes des plus belles chansons du répertoire français –Avec le temps, La mémoire et la mer pour les plus connues. Il est aussi celui qui a le plus, et le mieux, mis en musique les autres poètes français, de Baudelaire à Verlaine et Rimbaud, en passant par Apollinaire, Aragon, Rutebeuf et Villon.
Sa carrière se serait-elle limitée aux années 1950-1960, elle aurait suffi à faire oeuvre. Mais l’histoire de Léo Ferré ne s’arrête pas là : après 68, il renouvelle même son répertoire en se produisant avec des groupes de pop, puis dirige des orchestres symphoniques, faisant ainsi découvrir à un public jeune la musique classique. Le chanteur anarchiste connaît alors une véritable renaissance, incarnant beaucoup plus que d’autres l’esprit de la révolte des années 1970.
Le 24 août 2016, Léo Ferré aurait eu 100 ans. À l’occasion de cet anniversaire, Pascal Boniface souhaite ici redonner à l’auteur des Anarchistes et de C’est extra toute sa place dans l’histoire de la musique et de la poésie de son temps. Ce livre est aussi une réflexion sur la trajectoire personnelle et les engagements politiques de l’un des plus grands poètes français du XXe siècle. »
Notre avis :
Ce livre est celui d’un « fan » absolu de Léo Ferré, dépourvu du moindre regard critique sur l’œuvre de son idole, comme il y en aussi, hélas, parmi les admirateurs de Georges Brassens. A propos du Sétois, nous avons relevé ce passage qui ne manque pas de nous étonner (page 155) :
« 44 musiciens m’ont déjà mis en musique, vous serez le 45ème » avait dit Aragon à Ferré. Pascal Boniface ajoute : « Qui peut aujourd’hui citer les quarante-quatre autres ? Aujourd’hui, seul Léo Ferré vient à l’esprit. ».
C’est tout simplement oublier Jean Ferrat pour les innombrables poèmes d’Aragon qu’il a mis en musique et Georges Brassens pour le seul et éternel « Il n’y a pas d’amour heureux » !
192 pages
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