Christian STALLA & Marc VINCENT
Le petit monde de Brassens
Préface de Pierre Schuller
Quelques extraits de l’avant-propos de Marc Vincent :
« C’est à un nouveau grand défi que Christian Stalla me convie. Je suis encore vraiment étonné d’avoir immédiatement répondu oui à cette belle proposition : associer ma prose aux tableaux que lui a inspirés Le petit monde de Brassens.
Réfléchissons ! Première hantise : comment procéder pour ne pas décevoir le lecteur ? C’est que chacun possède, dans la tête et au fond du cœur, sa propre image de Brassens, image que je risque d’écorner. L’un apprécie le poète, ses rimes, ses mots justes et précieux, le second entend l’humoriste, le joueur, le troisième se délecte de ses gauloiseries, son voisin les abhorre.
Autre écueil à éviter : l’analyse de texte. Déjà, au temps du collège et du lycée, je n’aimais pas tellement ce genre d’exercice et ne souhaite pas me retrouver, aujourd’hui, engoncé, entravé, prisonnier de ce genre de devoir à accomplir.
Réfléchissons encore ! La digression, non plus, n’est pas à conseiller. La pente est savonneuse et peut nous mener loin. Dégraisse, tigresse, ogresse ! veine jubilatoire emportant le stylo, flot lourd, dévastateur : trop de lard nuit au texte.
Où en sommes-nous ? Ah, oui ! Le petit monde de Brassens… Allons-y de ce pas. Christian met environ un mois, séchage compris, à peindre une toile (toutes de 60 x 50 cm pour ce livre). Après réception de l’œuvre, les premiers jours, je ne fais que regarder, m’imprégner du tableau comme de la chanson ; découvrant un détail, puis un autre, admirant les couleurs, la finesse du trait, les courbes et les droites. Donnons-nous le temps de la réflexion, rien ne presse. Un conseil : faites de même ! observez d’abord le tableau, pensez à la chanson… ou mieux, écoutez-la… plutôt plusieurs fois qu’une ! et attendez demain pour vous pencher alors sur ma modeste prose, grappes de quelques fruits. ».
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