David Gille
L’âme de la chanson

Petite esthétique des refrains populaires
Présentation de l’éditeur : Qu’y a-t-il d’universel dans chaque chanson, des complaintes et ritournelles des trouvères et troubadours jusqu’aux « tubes » des artistes de variété ? Pourquoi, qu’elle célèbre les cerisiers en fleur du Japon, l’amour dans les quartiers pauvres de Naples, les racines de la diaspora arménienne ou la fameuse saudade dans les tavernes de fado à Lisbonne, demeure-t-elle un mode privilégié de l’expression populaire et un véritable support pour sa mémoire ? Au-delà de la richesse des textes de France et d’ailleurs, cet art, souvent trop peu considéré, s’affirme comme la nourriture spirituelle des peuples, un révélateur de leur âme et un vecteur de partage et de fraternité. La célébrité de Bob Dylan, les grandioses funérailles de Vladimir Vyssotski à Moscou, la ferveur sur la tombe d’Édith Piaf ou de Jim Morrison au Père-Lachaise ou sur celle de Brassens à Sète attestent l’attachement profond que suscitent les auteurs-compositeurs-interprètes, et la place que leurs refrains conservent dans l’imaginaire contemporain.
Article de Jean-Yves Dana, La Croix du 16 mars 2011 :« Joliment sous-titré Petite esthétique des refrains populaires, cet ouvrage sans prétention propose une réflexion sur l’art d’écrire une chanson autant que sur la manière dont elle se répand ensuite entre les oreilles de ses auditeurs. Au point de devenir, dans certains cas très rares, le refrain d’une époque, d’une génération, d’une communauté ou simplement d’un couple d’amoureux. C’est en effet le pouvoir inouï de la chanson que d’être faite de petits riens – quelques paroles qui font sens, une mélodie que l’on retient le plus facilement, mais aussi une voix, souvent primordiale (que serait La vie en rose sans Piaf, ou Nathalie sans Bécaud, nous interroge l’auteur), et de pouvoir entretenir “un rapport privilégié avec notre mémoire”. Certaines, circulant depuis des siècles, sans auteur, constituent d’authentiques œuvres d’art. Ainsi en est-il des Prisons de Nantes, ou du Roi a fait battre tambour. Des berceuses du premier âge aux comptines de l’enfance, des chansons transgressives (paillardes, à boire, contestataires…) aux chants militaires et aux hymnes, des chansons de métiers à celles d’amour… David Gille, lui-même auteur-compositeur interprète, marqué dès l’enfance par le Chanson pour l’Auvergnat de Brassens, amené plus tard à se produire au Lapin agile, le cabaret montmartrois, passe en revue les différents types de chants qui font de nous ce que nous sommes. Et en voyageur mélodique, il explore ces peuples méridionaux, de Naples à Lisbonne et Marseille, plus affirmés que les autres, peut-être parce qu’ils chantent un peu plus… »
5 pages sont consacrées à Brassens et à La chanson pour l’Auvergnat par David Gille. Pour elles seulement (sans oublier quand même le reste de grande qualité) vous devez lire ce petit livre précieux.
92 pages

Prix : 8 euros
Editions Transboréal (octobre 2010)

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