Georges FONTENIS
Changer le monde
Histoire du mouvement communiste libertaire (1945-1997)
Ayant fait ses premiers pas en politique à l'époque du Front populaire, Georges Fontenis, disparu en août 2010, a appartenu au mouvement libertaire pendant plus de soixante-dix ans. Secrétaire général de la Fédération anarchiste dès 1946, il a été un des animateurs de la reconstruction du mouvement à la Libération. “Le Libertaire” tirera alors à près de 100 000 exemplaires, au premier rang des périodiques de l'époque. Ce livre rappelle d'abord les sources du mouvement anarchiste dans la Première Internationale. Il en souligne les ombres et lumières, n'hésitant pas à en pointer les faiblesses. C'est un témoignage capital, textes et références à l'appui, incontournable pour connaître la vie de ce courant communiste libertaire dont il fut longtemps le porte-parole.
“Changer le monde” : c'est dans cet esprit que se rallièrent au Libertaire, dans les années 1950, tant d'artistes et de poètes, de Georges Brassens à Armand Robin, d'André Breton à Benjamin Péret.
Georges Brassens, inconnu lorsqu'il se rapproche du mouvement, fut secrétaire de rédaction et collaborateur du Libertaire pendant quelques mois en 1946-1947. Il aidera financièrement le courant anarchiste lorsqu’il commencera à rencontrer le succès, tout autant la Fédération communiste-libertaire que la nouvelle Fédération anarchiste à la fin des années 1950.
Les deux Georges, Brassens et Fontenis, resteront liés par une amitié solide qui n’a jamais été évoquée dans les nombreuses biographies de GB. Plusieurs pages des mémoires de Georges Fontenis évoquent leurs relations, ainsi dans ce passage :
“Brassens vient souvent sur le coup de midi m’attendre à la sortie de l’école du 4, rue Fessart où je suis instituteur. J’habite en face, au numéro 7. Nous cassons la croûte ensemble, puis il chante et joue sur le piano que nous possédons et qui semble le fasciner. Il travaille quelques airs. Souvent aussi, nous entonnons ensemble tout un répertoire de chants révolutionnaires. Nous n’oublions ni L’Internationale, ni La Jeune garde, mais nos préférences vont aux chants russes ou allemands dont nous apprécions les rythmes bien marqués...”
Ce livre avait paru en 1990 aux éditions Acratis sous le titre “L'Autre communisme, histoire subversive du mouvement libertaire”. Cette réédition augmentée est préfacée par l’historien David Berry.
295 pages
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