Jacques BLIN
Quelques croquis iconoclastes d'un croque-note nommé Brassens
L'auteur, Sétois pur sucre, engagé dans la vie de la cité (il écrit des chroniques à "L'Hérault du Jour"), présente ainsi son ouvrage :
"Comme Brassens a souvent répété "je suis tout entier dans mes chansons", c'est par la lecture de ses textes que je veux cheminer avec lui. Loin de moi l'idée de faire jouer à Brassens un rôle de porte-drapeau d'une cause, mais encore moins celui d'un modèle. Simplement, dans la mesure où ses textes sont publics et revendiqués par certains comme une conception philosophique "suprême", ce sont désormais des textes et des idées qui sont mis en débat et c'est dans ce débat là que je veux m'inscrire. Non pas pour juger (...) mais je ne peux accepter les portes que l'on voudrait fermer derrière le passage de Brassens".
On l'aura compris à la lecture de ces lignes, le livre de Jacques Blin ne s'inscrit pas dans la longue liste des biographies de Brassens, car il n'y a plus grand chose à écrire de neuf sur la vie de GB après la somme de Jacques Vassal, "Brassens, homme libre" (au cherche midi). Cet ouvrage est donc une étude sur quelques aspects de l'oeuvre du troubadour Sétois.
Dans son essai, Jacques Blin pose des questions et donne ses réponses. Si nous partageons certaines de ses thèses, notamment sur Brassens et la politique -et son analyse des "Deux oncles"- ou sur Brassens et l'Anarchie, nous adhérons moins à celles concernant Brassens, les femmes et la famille.
Un important chapitre est consacré aux rapports des différentes autorités municipales sétoises avec GB et son oeuvre, avant et après 1981, et en particulier sur les Journées Internationales Georges Brassens créées en 1984 et aujourd'hui disparues.
Nous ne partageons pas toutes les analyses de l'auteur, mais nous saluons son travail qui ouvre des pistes de réflexion pour tout "brassenophile" ayant un minimum de libre-arbitre, car aimer Georges Brassens, ce qu'il a été, continuer à faire vivre son oeuvre à nulle autre pareille dans la chanson française, ne doit pas faire abandonner tout esprit critique.
De plus, nous sommes persuadé que Brassens n'aurait pas apprécié du tout que certains l'idolâtrent comme s'il était Dieu le père et en fasse un maître à penser en toutes choses, lui qui disait : "Quand un ami me demande mon avis, je lui dis que j'aime ou que je n'aime pas mais je ne donne pas de conseils. Il faut que ce soit l'intéressé lui-même qui trouve sa voie tout seul".
De très nombreux dessins de Pierre François illustrent l'ouvrage, ainsi que des coupures de presse et des photographies.
146 pages (format 21x29)
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