Didier DAENINCKX
Missak
Nous empruntons au blog de Dasola le résumé de ce livre que nous avons aimé pour de multiples raisons:
"Missak", est une biographie romancée étayée par des faits historiques sur le groupe de résistants FTP-MOI Manouchian, dont la figure emblématique est Missak Manouchian. Ce livre est un complément intéressant au film de Robert Guédiguian, "L'armée du crime".
Louis Dragère, jeune journaliste à L'Humanité en janvier 1955, est chargé par son journal de retracer le parcours de Missak Manouchian. Ceci se passe juste avant qu'une rue dans le 20ème arrondissement de Paris ne soit baptisée "rue du groupe Manouchian" (elle existe bien près de la place Saint Fargeau). En ce mois de janvier 1955, le temps est froid, neigeux, et il y a partout des inondations dans la banlieue de Paris. Cela permet à Didier Daeninckx de nous plonger dans ce Paris des années cinquante qui a disparu avec ses quelques maisons insalubres, ses boutiques, ses troquets, le métro bringuebalant, des cinémas de quartiers qui passaient des westerns ou des films noirs.
L'enquête de Dragère lui fait rencontrer des personnages qui ont vraiment existé (ou qui sont encore en vie): Willy Ronis, Louis Aragon, Jacques Duclos, Henri Krasucki, Charles Tillon, ainsi que les parents de Charles Aznavour et Aznavour lui même.
On est plongé dans un résumé de la vie de Manouchian depuis sa naissance en 1906 en Turquie jusqu'à sa mort le 21 février 1944, fusillé au Mont Valérien, avec ses 23 camarades. Les faits d'armes du groupe de partisans sont relativement peu évoqués mais Daeninckx s'attarde sur l'enfance, le massacre des Arméniens par les Turcs, l'arrivée en France. Dans le début du récit, Louis Dragère apprend que la dernière lettre (qui est restée célèbre) de Missak (Michel) Manouchian à sa femme, Mélinée, avait été tronquée d'une ou deux phrases dans lesquelles il disait que lui et son groupe avaient été trahis. Le groupe avait été repéré et surveillé par les brigades spéciales dès début 1943.
Le récit est bien mené, l'histoire est un peu complexe pour tout ce qui concerne les rapports entre le Parti communiste et certains membres du groupe Manouchian.
A la fin de l'ouvrage se trouve une bibliographie détaillée dont s'est servi Daeninckx.".
Si ce livre figure dans notre bibliographie brassenienne, c'est pour la seule raison que "La chanson pour l'Auvergnat" est brièvement mentionnée à la page 104.
300 pages
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