Georges BRASSENS
Chansons illustrées par Joann Sfar
Les éditions Gallimard publient les chansons de Georges Brassens (uniquement celles dont il est l'auteur).
Un plaisir ne venant jamais seul, le dessinateur Joann Sfar, commissaire de l'exposition consacrée au monument de la chanson française à la Cité de la musique (Paris 19°), s'est chargé d'illustrer le recueil. Une interprétation sensuelle et libre de l'ouvre du moustachu qui mêle femmes girondes, chats tirant sur une pipe et personnages fantasmagoriques.
Au moment de la sortie du film "Gainsbourg, vie héroïque", en 2010, le dessinateur et apprenti cinéaste Joann Sfar répétait à longueur d'interview que l'interprète de "Requiem pour un con" ne faisait pas partie de son panthéon personnel. Côté chanson, sa préférence allait, de très loin, à Georges Brassens. Un atavisme familial, si l'on en croit les propos de Sfar dans le dossier de presse de l'exposition "Brassens ou la liberté", présentée à la Cité de la musique : "Pour mon film sur Gainsbourg, je voulais me déguiser en Brassens, qui est le chanteur préféré de mon papa, et j'ai dû faire la démarche auprès de ses proches pour obtenir l'autorisation". Il n'est donc pas étonnant de retrouver l'auteur du "Chat du rabbin" en illustrateur des cent-vingt et une chansons que le mécréant a écrites et enregistrées lui-même, de 1952 à 1979, de "La mauvaise réputation" à "Elégie à un rat de cave".
Sur la quatrième de couverture, on peut lire : "Brassens est notre Woody Guthrie et on a le droit de le chanter. À tort et à travers. Comme on peut c'est-à-dire faux et à contre-temps".
On peut aussi faire des crobards dans la marge de ses chansons. Et quand le plus littéraire des dessinateurs s'attaque au plus littéraire des chanteurs, les crobards ont une sacrée gueule.
304 pages (couverture souple)
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