René RINGEAS et Gaston COUTANT
Gaston Couté, l'enfant perdu de la révolte

En guise de présentation de cet ouvrage que nous n'avons pas dans la bibliothèque d'ADSA, voici ce que nous en disait notre correspondant, JLB, que nous remercions pour son envoi:

Je vous signale la première partie du livre de R. Ringeas et G. Coutant* qui s'intitule "De Gaston Couté à Georges Brassens" et qui pour tout vous dire ne m'a pas réellement convaincu.
Certes les bonhommes se ressemblent tellement dans l'esprit et dans le style qu'à la lecture de Couté, on entendrait presque Brassens.
Ca sent le terroir, un peu l'esprit de Montmartre, une douce anarchie. On y retrouve des souvenirs (la première fille) et des personnages (le ramasseux d'morts) fort ressemblants.
Brassens n'a pas pu ne pas lire Couté avec intérêt.
Qu'il s'en soit inspiré avec suffisamment de finesse pour ne jamais le copier, c'est probable, mais ce n'est pas là ce qui m'intéresse le plus.
J'avais déjà remarqué que l'esprit "terroir" et les croquants de Brassens sont plus beaucerons que Sétois.
Par contre Brassens ne s'est lui-même jamais engagé (ce qu'on lui a reproché je crois) comme Couté dans "la guerre sociale". Il n'a donc pas connu pour ça la paille humide du cachot.
Mais si mes souvenirs sont exacts, en début de carrière, il a chanté dans des concerts fortement marqués. J'entends encore sa réponse lorsque les objecteurs de conscience souhaitaient qu'il porte leur drapeau.

* J'ai eu la chance de discuter toute une après midi avec ce Monsieur Gaston Coutant qui venait de fermer le musée qu'il avait consacré à Gaston Couté à Meung sur Loire après une cabale des maquignons (Le fantôme de Couté avait encore mauvaise réputation vers 1980).
Il était aussi responsable de la réalisation du buste de Couté qui avait été entr'autres inauguré par son meilleur ami ... ancien secrétaire de Maurras. Il m'a rappelé que les premiers poèmes de Couté avait été édités par une revue royaliste, à l'époque où le tout jeune Couté se faisait enfermer volontairement dans les geôles du chateau de Meung pour "sentir" l'esprit de François Villon qui y avait été aussi enfermé. Tiens François Villon ? encore un point commun entre les bonhommes."

Illustrations de Germain Delatousche
283 pages

Au Vieux Saint-Ouen (1966)

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