GARRIGUES René
Brassens et son oeuvre sont évoqués dans ce livre, dont voici un extrait :
"Dans Le petit cheval, joué au piano, on entend le martèlement des sabots et le tiraillement du licol de la pauvre bête qui se dévoue jusqu'à la mort pour "les gars du village" qui ne le regardent même pas. La basse de la guitare dessine très bien le dandinement du Gorille, sautillant, puissant et souple. La cane de Jeanne indique le rythme pataud de l'animal "morte sur son ouf". L'Auvergnat, Le vieux Léon sont de très jolies valses à l'accordéon solo, et le texte leur fait ombrage, ce qui est bon signe. Les sabots d'Hélène, chantés par une chorale, ont un rythme extraordinaire, avec l'entrecroisement d'un legato et d'un balancement. Cela n'est pas rendu par le grattouillement de guitare de Brassens, mais il faut reconnaître que c'était une gageure pour ce gros bonhomme de devenir un chanteur de charme! Avec Gastibelza, on entend le galop fou, extravagant, sur des "chemins qui ne mènent nulle part", de "l'homme à la carabine". Je me suis fait tout petit est l'une des ouvres les plus réussies musicalement. Avec trois ou quatre voix, elle mélange la nostalgie, la fantaisie et le déhanchement redoutable de la femme en sa puissance."
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