Gizo EVORACCI
Blow
Très tôt fasciné par la musique, le Parisien d'origine cap-verdienne Gizo Evoracci enregistre en 2004, alors âgé de 19 ans, son premier album "Ange ou Démon" sur un label américain. Très présent dans le milieu du Hip-Hop français il participe à plusieurs albums et compilations avant de sortir sur son propre label "Blow", une mixtape (CD de compilation) de 27 titres marquée par la participation de plusieurs artistes de la scène rap française et internationale comme Snoop Dogg, Kurupt, Nipsey Hussle, Jimi Sissoko et d'autres. Avec la drogue comme thème central, "Blow" s'inspirant du film éponyme réalisé par Ted Demme s'inscrit dans la plus pure tradition du mouvement "gangsta rap" et de ses sujets de prédilection: l'argent, la drogue, la violence et les femmes.
Sur cette galette, qui est bien entendu exclusivement réservée aux amateurs du genre, on découvre cependant avec surprise en piste 2 un inattendu hommage à Georges Brassens intitulé "Le Turlupin" commençant par la voix du poète sétois interprétant le premier couplet du "pornographe" suivie par celle de Gizo Evoracci évoquant Brassens au rythme d'un rap pur et dur: "Voici le chancelier d'la Grande borne. Dit leur que j'pète la forme. j'ai du Swagg, mon flash et de l'opium hors norme. J'émerge de ma désintox. Brassens dans l' juke-box. Mon disque est plus attendu qu'le single de "Detox"...".
Certes, il n'est pas aisé pour une oreille néophyte en matière de rap de juger de la qualité du texte et de la richesse rythmique et musicale, cependant, cet hommage improbable de Gizo Evoracci, démontre une fois de plus que 30 ans après sa disparition, Georges Brassens demeure encore aujourd'hui un symbole de la contestation.
A signaler aussi le clip vidéo "Le Turlupin" réalisé pour accompagner la promotion du CD.
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