Claude MARTI
Brassens en Oc

Chanteur, compositeur, poète et écrivain français de langue d’oc, Claude Marti est devenu depuis le début des années soixante-dix, une figure emblématique de la défense et de promotion de la langue et de la culture occitanes.
Poète et fidèle à sa terre audoise où il naquit et où toujours il vit, c'est aussi un homme de conviction qui chante la contestation, la résistance et la liberté.
En 1973 il obtient le Grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros et en 2010 le prix "Liberpress de la chanson" (récompensant les actes à caractère culturel servant les Droits de l'Homme).
Depuis près de quarante ans, il mène une carrière discrète mais riche d'une quinzaine d'enregistrements parmi lesquels en 1992 "Et pourtant elle tourne" sur lequel il chante "Paure Marti" (Pauvre Martin) en occitan (voir la fiche concernant ce CD), mais il faudra attendre 18 ans pour qu'il consacre l'intégralité d'un album (9 adaptations et une chanson hommage) au Sétois, toujours accompagné de ses fidèles musiciens Gérard Pansanel à la guitare, Pierre Peyras à la contrebasse et Alain Bruel à l'accordéon.

Titres de l'album:
1 - La caça als parpalhons (La chasse aux papillons)
2 - Las passantes (Les passantes)
3 - Los amores dels bancs publics (Les amoureux des bancs publics)
4 - Cançon pel lemosin (L'auvergnat)
5 - La marrida reputation (La mauvaise réputation)
6 - L'auratge (L'orage)
7 - Companhs d'en prumier (Les copains d'abord)
8 - Paure Marti (Pauvre Martin)
9 - Lo chavalet blanc (Le petit cheval blanc) (3mn20)
10 - Un ramelet d'immortalas (Hommage : Un petit bouquet d'immortelles)

Justifiant la liberté prise dans ses traductions, Claude Marti précise :
"Des chansons habillées en occitan. On a essayé de transcrire avec des expressions occitanes. Les ayants droit, des gens du Sud, ont bien ri. Je les remercie de leur accueil et de leur compréhension. Car mon souci avec mon groupe, a été tout au long de cet enregistrement, de ne pas trahir l'esprit de Georges. On se disait sans arrêt : Est-ce que cela lui plairait ? Comment ne pas faire du mot à mot ? Comment donner nos ailes à cette musique et à ces paroles ? Et qu'elle plaise à tout le groupe parce que quand c'est fini la chanson ne t'appartient plu, elle s'en va".

Ayant débuté au Théâtre municipal de Carcassonne en première partie de GB, Claude Marti décrit cette rencontre :
"Brassens, nous l'aimons tous, c'est notre enfance. À 14 ans, avec mes copains, on chantait à tue-tête " Le gorille" au bahut, par contestation. Et puis j'ai rencontré Georges en 1970 car il avait écouté mon disque. Il avait dit de moi : "Ce type est un vaillant". À notre première rencontre, j'étais intimidé. Il m'a vite mis à l'aise. On a mangé ensemble un cassoulet. Moi, j'avais ma chaise comme tout le monde, mais je n'en menais pas large. "Je ne sais pas quoi dire", lui dis-je. Brassens de me répondre : '"Et bien ne dis rien, bois ton café y'a rien de pire qu'un café froid ". J'ai ensuite fait plusieurs fois la première partie de ses concerts."

Un vrai bel album. Indispensable à tous ceux qui aiment les chansons de GB.

Label: Al Sur (décembre 2010)

Merci à Guy Moreau pour cette fiche.

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