Petites moralités

des chansons écrites par Brassens

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                          Petites moralités des chansons écrites par Brassens

 

Textes de Brassens mis en chansons et commercialisés, d’après les Œuvres complètes (éd. de 2007). Un certain nombre de chansons d’amour n’est pas pris en compte.

Le plus important bien sûr chez ce La Fontaine du vingtième siècle, c’est la musique, l’humour, la narration, l’originalité de l’expression.

Mais ces petites moralités, écrites de façon subjective et contingente, et, par choix, politiquement correctes, peuvent susciter quelques joutes philosophiques !

 

 

Liste thématique puis liste chronologique

 

LISTE ALPHABÉTIQUE DES THÈMES

                        

ACTES : ils comptent avant tout  (Le mécréant – Ceux qui ne pensent pas comme nous – Les châteaux de sable – Tant qu’il y a des Pyrénées)

 

AIDE : la nature peut nous en donner (Le vent – Le gorille – La marguerite – Le chapeau de Mireille)

 

ALCOOL : un peu (Le vin)

 

AMITIÉ : que vive (Au bois de mon cœur – Celui qui a mal tourné – Les copains d’abord)

 

AMOUR - Soyons-y libres (Les croquants – Mélanie)

- Être aimé, plus sûr qu’aimer (La fille à cent sous)

- Plus que le confort (Bécassine – La non-demande en mariage)

- Aimons-nous (La rose, la bouteille et la poignée de mains – Don Juan – La visite)

 

ANCIENNETÉ : elle a des attraits (La traîtresse – Saturne – Jeanne Martin – Le progrès)

 

ANIMALITÉ : elle peut avoir de bons côtés (Vénus callipyge)

 

APPARENCES : ne pas s’y arrêter (Les sabots d’Hélène)

 

ATTRAITS : ceux de la vie sont innombrables (L’arc-en-ciel d’un quart d’heure)

 

AVANT : ce n’était pas l’enfer (Le moyenâgeux)

 

BIEN FAIRE : sans penser à la notoriété (L’antéchrist)

 

BONTÉ : La mort pourrait nous la donner (L’enterrement de Paul Fort)

 

BOUC ÉMISSAIRE : non à sa facilité (Le mérinos)

 

BOURGEOIS : soyons durs avec eux (Grand-père)


 

 

 

CHAGRIN : n’en ayons pas honte (Les quat’ zarts)

 

CHANTS : ils sont plus beaux (La route aux quatre chansons)

 

CIMETIÈRES : qu’ils soient agréables (Supplique pour être enterré à la plage de Sète)

 

COMMENCEMENTS : leur beauté (Les amoureux des bancs publics)

 

CONSOMMATION : pas trop (Auprès de mon arbre)

 

SE CONTENTER : se contenter de regarder, parfois (Le bistrot)

 

CONVIVIALITÉ : ça se travaille (Les illusions perdues)

 

DÉCÈS : après, que la vie continue (La fessée – Le revenant – C’était un peu leste)

 

DÉPENDANCE : choisissons-la (Je me suis fait tout petit – Le père Noël et la petite fille)

 

DONNER : donnons d’abord (Dans l’eau de la claire fontaine – L’assassinat)

 

ESSENTIEL : il n’est pas appris à l’école (La maîtresse d’école)

 

ESTHÉTIQUE : elle peut mener à l’éthique (Entre la rue Didot et la rue de Vanves)

 

S’ÉTALER : ne nous étalons pas (Le modeste – Trompe la mort)

 

ÉTERNITÉ : non (Oncle Archibald)

 

EXCEPTIONS : il y en a de belles (L’épave)

 

SE FORCER : ne nous forçons pas (Fernande – Cupidon s’en fout)

 

FUNÉRAILLES : qu’elles soient fastueuses (Les funérailles d’antan)

 

GÉNÉROSITÉ : sans limites (La femme d’Hector – Bonhomme – Jeanne)

 

GUERRE : c’est plus que des attitudes (La guerre)

 

IMPERMANENCE : acceptons-la (Les ricochets)

 

INSTINCTS : difficile d’y échapper (La file indienne)

 

INTERNATIONALISME : qu’il vive (La ballade des gens qui sont nés quelque part)


 

 

 

LIBERTAIRES : ils doivent être courageux (La marche nuptiale)

                        

LIBERTÉ - Dans la  solidarité, malgré tout (La mauvaise réputation – Hécatombe)

- Chacun est libre (Ce n’est pas tout d’être mon père)

- Que vive (La mauvaise herbe – La légion d’honneur – L’ombre au tableau – J’étais le maquereau)

 

LIMITES : ayons-en conscience (Quand les cons sont braves – Honte à qui peut chanter)

 

LUBIES : ayons-en, mais pas trop (Le nombril des femmes d’agent – La ballade des  cimetières – Tonton Nestor)

 

MALADES ET MORTS : respectons-les (Le testament)

 

MALHEUR : la réalité l’implique (Dieu s’il existe)

 

MASOCHISME : un peu, parfois (S’ faire enculer)

 

MÉDIAS : foutons-nous-en (Les trompettes de la renommée – Le petit joueur de flûteau – Le bulletin de santé)     

 

SE MÉFIER : méfions-nous quand même (Sauf le respect que je vous dois)

 

MISOGYNIE : extirpons-la (Le blason)

 

MODE : gardons-nous-en (Les croque-morts améliorés)

 

MORT : mourir, mais pas envoyer à la mort (Mourir pour des idées – La messe au pendu – Montélimar – Le pêcheur)

 

MORTS : - Imaginons-les heureux (Le vieux Léon)

- Ils nous accompagnent (Elégie à un rat de cave)

 

MOTS : n’en ayons pas peur (Le pornographe – La ronde des jurons)

 

MOURIR : gaiement (L’ancêtre)

 

MULTICULTURALITÉ : que vive (Entre l’Espagne et l’Italie)

 

NATURE : - Son aiguillon (Le ciel en avait assez – L’orage)

  - Elle peut nous parler (Le grand chêne

 

OBSTINATION : plus que l’obstination, l’adoption (La nymphomane)


 

 

 

PAIX : elle facilite les amours (La pacifiste)

 

PARDONNER : sachons le faire (Le temps passé – Les quatre bacheliers – Stances à un cambrioleur)

 

PARENTS : leur amour (Maman, papa – Jean rentre au village – L’orphelin)

 

PASSÉISTE : ne le soyons pas (Le myosotis)

 

PAUVRES : leur bonté (Le fossoyeur – Pauvre Martin)

 

PLEUTRE : ne le soyons pas (Lèche-cocu)

 

PLURIEL : s’en méfier (Le pluriel)

 

POSITIVONS : (Je bivouaque au pays de Cocagne)

 

PRÉSENT : jouissons du temps présent (Je rejoindrai ma belle – Les amours d’antan)

 

PROSTITUTION : il en est de tolérable (Le mauvais sujet repenti – La complainte des filles de joie – Concurrence déloyale)

 

REMETTRE : «  remettre une salve à demain » (Les deux oncles)

 

RESPONSABLE : chacun l’est (Le roi)

 

RÊVES : - On y a droit (Le grand Pan – Le fantôme – La religieuse – Le passéiste –Retouches à un roman d’amour de quatre sous – Le sceptique)

                - Ne les censurons pas trop (Pénélope – Le petit-fils d’Œdipe)

 

SÉRIEUX : non à l’esprit de sérieux (Corne d’aurochs)

 

SEXE : - Communier grâce à lui (Brave Margot)

             - Il y a un bon usage de la sexualité (Le grand vicaire)

             - Ne le confondons pas avec l’amour (Une jolie fleur – Embrasse-les tous – Le mouton de Panurge – Quatre-vingt-quinze pour cent – Les casseuses – Méchante avec de jolis seins – Chansonnette à celle qui reste pucelle)

              - Ses pouvoirs (Misogynie à part – Les radis)

              - Soyons patients avec l’autre sexe (Clairette et la fourmi – Le vieux fossile)

 

SOLITUDE : dure (Une petite Ève en trop – Si seulement elle était jolie)

 

SOUVENIRS : gardons les bons (Je garde toujours – Le vingt-deux septembre – Sale petit bonhomme – Histoire de faussaire)


 

 

 

TECHNICIENS : s’en méfier (Le bricoleur)

 

TOLÉRANCE : elle demande du mystère (Tempête dans un bénitier)

 

TRAVAIL : ni la fraîcheur ni l’expérience, mais le travail (Le temps ne fait rien à l’affaire – Boulevard du temps qui passe)

 

TROP : qui trop embrasse… (Le fidèle)

 

VIOLENCE : son ridicule (La guerre de 14-18 – La tondue – Les patriotes)

 

VOCABULAIRE : choisissons-le bien (Le pince- fesses)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chansons d’amour (vive l’amour !) : La chasse aux papillons – Le parapluie – Il suffit de passer le pont – J’ai rendez-vous avec vous – P… de toi – L’amandier – Marinette – Les lilas – Je suis un voyou – La mauvaise herbe – Comme une sœur – À l’ombre du cœur de ma mie – Rien à jeter – La princesse et le croque-notes – Histoire de faussaire – Clairette et la fourmi – L’inestimable sceau


 

LISTE CHRONOLOGIQUE

1952-1954

(+ chansons d’une autre période ayant le même thème)

 

 

La mauvaise réputation + Hécatombe : la liberté dans la solidarité, malgré tout.

 

Corne d’aurochs : non à l’esprit de sérieux.

 

La cane de Jeanne + Discours de fleurs : amitié souriante avec animaux et végétaux.

 

Le fossoyeur + Pauvre Martin : bonté des pauvres.

 

Le vent + Le gorille – La marguerite – Le chapeau de Mireille : la nature peut nous aider.

 

Les amoureux des bancs publics : beauté des commencements.

 

Brave Margot : communier grâce au sexe.

 

Le mauvais sujet repenti + La complainte des filles de joie – Concurrence déloyale : il est une prostitution tolérable.

 

Le bricoleur : se méfier des techniciens.

 

Le myosotis : ne soyons pas passéiste.

 

Maman, papa + Jean rentre au village – L’orphelin : l’amour des parents.

 

Le nombril des femmes d’agent + La ballade des cimetières – Tonton Nestor : ayons des lubies, mais pas trop.

 

Le ciel en avait assez + L’orage : l’aiguillon de la nature.

 

Je garde toujours + Sale petit bonhomme – Le vingt-deux septembre – Histoire de faussaire : gardons les bons souvenirs.

 

Les croque-morts améliorés : gardons-nous de la mode.


 

 

 

1954-1957 (+ …)

 

 

Les sabots d’Hélène : ne pas s’arrêter aux apparences.

 

Une jolie fleur + Embrasse-les tous – Le mouton de Panurge – Quatre-vingt-quinze pour cent – Les casseuses – Méchante avec de jolis seins – Chansonnette à celle qui reste pucelle : ne confondons pas le sexe et l’amour.

 

Auprès de mon arbre : ne consommons pas trop.

 

Au bois de mon cœur + Celui qui a mal tourné – Les copains d’abord : vive l’amitié.

 

Le vin : un peu d’alcool…

 

Je me suis fait tout petit + Le père Noël et la petite fille : choisissons notre dépendance.

 

Les croquants + Mélanie : soyons libre en amour.

 

La marche nuptiale + Le cauchemar : les libertaires doivent être courageux.

 

Oncle Archibald : non à l’éternité.

 

Grand-père : soyons durs avec les bourgeois.

 

Le testament : respectons les malades, et les morts.

 

La mauvaise herbe + La légion d’honneur – L’ombre au tableau – J’étais le maquereau – Il n’y a d’honnête que le bonheur : vive la liberté.


 

 

 

1958-1961  (+ …)

 

 

Le pornographe + La ronde des jurons : n’ayons pas peur des mots.

 

Le cocu + À l’ombre des maris – L’andropause : la convivialité, plus que l’amour.

 

La femme d’Hector + Bonhomme – Jeanne : la générosité, torrentielle.

 

La traîtresse + Saturne – Jeanne Martin – Le progrès : l’ancienneté a des attraits.

 

Pénélope + Le petit-fils d’Œdipe : ne censurons pas trop nos rêves.

 

Les funérailles d’antan : qu’elles soient fastueuses.

 

Le vieux Léon : imaginons nos morts heureux.

 

Le temps passé + Les quatre bacheliers – Stances à un cambrioleur : sachons pardonner.

 

Le mécréant + Ceux qui ne pensent pas comme nous – Les châteaux de sable – Tant qu’il y a des Pyrénées : les actes comptent avant tout.

 

Le bistrot : se contenter de regarder, parfois.

 

La fille à cent sous : être aimé, plus sûr qu’aimer.


 

 

 

1961-1964  (+ …)

 

 

Les trompettes de la renommée +  Le petit joueur de flûteau – Le bulletin de santé : foutons- nous des médias.

 

Je rejoindrai ma belle +  Les amours d’antan : jouissons du temps présent.

 

Dans l’eau de la claire fontaine +  L’assassinat : donnons d’abord.

 

La guerre de 14-18 +  La tondue – Les patriotes : ridicule de la violence.

 

Les deux oncles : « remettre une salve à demain ».

 

La route aux quatre chansons : les chants sont plus beaux.

 

Les quat’zarts : n’ayons pas honte du chagrin.

 

Le grand Pan + Le fantôme – La religieuse – Le passéiste – Retouches à un roman d’amour de quatre sous – Le sceptique : on a le droit de rêver.

 

Vénus callipyge : l’animalité peut avoir de bons côtés.

 

Le temps ne fait rien à l’affaire + Boulevard du temps qui passe : ni la fraîcheur ni l’expérience, mais le travail.


 

 

 

1966-1969  (+ …)

 

 

Le grand chêne : la nature peut nous parler.

 

L’ancêtre : mourir gaiement.

 

Misogynie à part + Les radis : pouvoirs du sexe.

 

Le pluriel : s’en méfier.

 

L’épave : il y a de belles exceptions.

 

Supplique pour être enterré à la plage de Sète : que nos cimetières soient agréables.

 

Le moyenâgeux : avant, ce n’était pas l’enfer.

 

La fessée + Le revenant – C’était un peu leste : après un décès, que la vie continue.

 

Bécassine + La non-demande en mariage : l’amour, plus que le confort.

 

La rose, la bouteille et la poignée de mains + Don Juan – La visite : aimons-nous.

 

 

1972-1976  (+ …)

 

 

Sauf le respect que je vous dois : méfions-nous quand même.

 

FernandeCupidon s’en fout : ne nous forçons pas.

 

Le blason : extirpons la misogynie.

 

La ballade des gens qui sont nés quelque part : vive l’internationalisme.

 

Le roi : chacun est responsable.

 

Mourir pour des idées + La messe au pendu – Montélimar – Le pêcheur : mourir, mais pas envoyer à la mort.

 

Les ricochets : acceptons l’impermanence.

 

Le modeste + Trompe la mort : ne nous étalons pas.

 

Lèche-cocu : ne soyons pas pleutres.

 

Tempête dans un bénitier : la tolérance demande du mystère.


 

 

 

1979-1982  (+…)

 

 

Élégie à un rat de cave : nos morts nous accompagnent.

 

Le vieux Normand : disons nos vraies motivations.

 

La nymphomane : plus que l’obstination, l’adoption.

 

Quand les cons sont braves + Honte à qui peut chanter : ayons conscience de nos limites.

 

Dieu s’il existe : la réalité implique le malheur.

 

Ce n’est pas tout d’être mon père : chacun est libre.

 

Clairette et la fourmi + Le vieux fossile : soyons patients avec l’autre sexe.

 

Entre la rue Didot et la rue de Vanves : l’esthétique peut amener à l’éthique.

 

Entre l’Espagne et l’Italie : vive la multiculturalité.

 

La maîtresse d’école : l’essentiel n’est pas appris à l’école.

 

Une petite Ève en trop + Si seulement elle était jolie : dure, la solitude.


 

 

 

Depuis…

 

 

La file indienne : difficile d’échapper à ses instincts.

 

La guerre : c’est plus que des attitudes.

 

Le pince-fesses : choisissons bien notre vocabulaire.

 

L’antéchrist : bien faire, sans penser à la notoriété.

 

S’ faire enculer : un peu de masochisme, parfois.

 

Je bivouaque au pays de Cocagne : positivons.

 

L’arc-en-ciel d’un quart d’heure : les attraits de la vie sont innombrables.

 

Le mérinos : non à la facilité du bouc émissaire.

 

L’enterrement de Paul Fort : la mort pourrait nous rendre bons.

 

Le fidèle absolu : qui trop embrasse…

 

La pacifiste : la paix facilite les amours.

 

Le grand vicaire : il y a un bon usage de la sexualité.

 

Les illusions perdues : la convivialité, ça se travaille.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Philippe Vicherat, auteur d’une Anthologie thématique de Giono posthume ou confidentiel.

bsgpeb@univ-paris1.fr

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